Mission, raison d’être, impact, « why » : quatre mots clés pour vous aider à définir le pourquoi de votre projet, en quoi il est en ligne avec les valeurs sociales et solidaires de l’ESS. C’est une des premières choses à aborder et qui peut être affinée tout au long de cette phase.

Le plan d’affaires (« business plan ») va intégrer ce « pourquoi » et lui rajouter le « quoi » et le « comment » ; il comprend les éléments suivants:

– la définition du produit ou du service, le besoin auquel il répond

– une (légère) étude de marché : clients ou usagers potentiels et marché dans lequel le produit ou le service va être introduit. Combien de clients ou d’usagers envisagés, quels sont les facteurs différenciateurs ou novateurs de l’offre et quelle est la concurrence?

– le volume d’activité et le chiffre d’affaires prévisionnel : combien d’unités de produits (ou de services) vendus les premiers mois, la première année et les années suivantes, à quel prix, à combien de clients ou d’usagers?

– les ressources dont vous aurez besoin (personnes à embaucher, locaux, matériel – véhicule, mobilier, informatique…) et à quel moment (au démarrage, la première année, les années suivantes). L’évaluation de ces ressources permet de déterminer les coûts du projet, en investissement en charges d’exploitation (salaires, loyers, carburant, internet…)

– le statut et la rémunération des personnes qui vont travailler sur le projet (porteur(s) du projet, permanents, associés..) : salariés, indépendants, actionnaires… c’est à ce niveau que l’on détermine la structure juridique qui va accueillir le projet.

– la synthèse du chiffre d’affaires et des coûts permet de déterminer le revenu et le bénéfice prévisionnels, la couverture des charges (quand commence t on à dégager du revenu) et les besoins de financement. On prépare à ce niveaux des tableaux chiffrés, bilan et compte d’exploitation prévisionnels, plan de financement, plan de trésorerie… Pour aider à y voir clair et  et pour se conforter à ce stade du projet, il peut être utile de faire plusieurs scénarios (optimiste, prudent…) pour évaluer l’impact de la variation du volume d’activité sur les revenus et les charges du projet.

– enfin (et surtout?), la présentation de vous-même (et de vos associés éventuels). Vous êtes un élément capital de ce projet que vous portez. Quels sont votre parcours, vos valeurs, votre expérience, votre enthousiasme, ce que vous voulez partager…

Plusieurs document types ou canevas existent pour présenter le plan d’affaires ou le business plan. Ils vont du plus simple (une page) au plus compliqué (une dizaine de tableaux). Le choix du canevas doit être adapté bien évidemment à la taille du projet, mais sans perdre de vue l’essentiel :

la définition du projet doit permettre 1) de clarifier votre projet dans un premier document, 2) de vous conforter dans votre démarche, 3) de pouvoir commencer à présenter votre projet aux organismes susceptibles de vous accompagner ou de vous financer.

Sur la base du plan d’affaires, l’activité principale de cette phase est la recherche et la contractualisation de financements pour permettre de démarrer l’exécution du projet. C’est dans cette phase que le porteur de projet s’engage vis-à-vis des financeurs (banque pour un emprunt, établissement public pour une subvention, fondation pour un don ou une subvention, contributeurs individuels pour un « crowdfunding »…).
Les autres activités de cette phase sont liées à la mobilisation des ressources nécessaires au démarrage de la phase d’exécution :
– locaux et mobiliers
– équipements (un atelier de réparation, un ordinateur, un véhicule…)
– et bien sûr, les permanents ou les bénévoles – à recruter ou à mobiliser – dont la présence est nécessaire pour le démarrage de la phase d’exécution

La phase d’exécution consiste à monter l’activité (conception/fabrication/commercialisation du produit ou du service) en suivant les étapes du plan d’affaires.

Il est utile dans cette phase d’effectuer des points d’étape avec des personnes extérieures au projet, afin d’évaluer les résultats atteints, d’identifier les points d’amélioration pour la suite du projet et d’ajuster les objectifs et les prochaines étapes quand cela s’avère nécessaire.

Le projet se termine quand le porteur de projet a atteint l’objectif qu’il ou elle s’était fixé et que l’activité a atteint une stabilité et une taille suffisante pour en assurer la pérennité. C’est le moment de faire un bilan du projet (ce qui a marché, ce qui pourrait être amélioré pour le fonctionnement ultérieur de l’activité ou pour un nouveau projet…).

On passe alors en mode opérationnel : il ne s’agit plus de construire l’activité, mais de la faire fonctionner au mieux pour le bénéfice de toutes ses parties prenantes, clients, usagers, adhérents, collectivité, associés, collaborateurs et bénévoles.

L’aventure n’est pas terminée pour autant : nous souhaitons à tous les porteurs de projet de continuer à faire prospérer leur activité dans l’esprit et les valeurs de l’ESS, et pourquoi pas de lancer un nouveau projet pour faire « pousser » une nouvelle idée